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Amoureux des passifs

Je crois que je suis devenu passif par jalousie, jalousie de mon amant qui l'était si facilement, qui avait ce désir là en premier et cette façon naturelle d'être « pris ». Comme tout homme possessif, fier de « prendre » et de bander, il me semblait que ce cul, ce corps, cet être qu'était mon amant m'appartenait, mais déjà jeune il était un peu volage et ne résistait pas à un tout jeune homme de passage à l'érection bien dure. Dans ces moments-là, J'étais dépossédé, comme fou (je pouvais comprendre ce qu'était un crime passionnel) et en même temps plus il était volage, plus je le désirais comme s'il y avait eu soudain dans ma sexualité non de la spontanéité, non de la liberté, mais une sorte de fierté mâle. Nous avons fini par nous quitter mais j'avais l'occasion de connaître ses aventures et je restais rouge de colère ou dans une sorte de vertige particulier où sa jouissance avec d'autres me laissait désemparé.
J'ai eu beaucoup de fascination pour les passifs, pour le fait de se faire royalement enculer, fier, abandonné, jouissant ; ce plaisir là ne m'était pas accessible et je bandais rien qu'à entendre le mot « encaisser » : il « encaisse bien ». Prêt moi aussi à participer à l'encaissement, à être le 2e actif dans un plan à 3, voire plus. Admirer de sublimes garçons qui encaissaient.

Un jour je m'y suis mis, j'ai commencé à vouloir tenter, à vouloir non plus seulement recevoir dans ma bouche mais au plus profond de mon cul des bites qui seraient bien dures, des glands qui ouvriraient le terrain, des tiges qui glisseraient, émanant de mecs pleins de vigueur et de sève. J'ai de cela quelques beaux souvenirs : un plan avec un couple où la tige merveilleuse de l'actif me rendait fou de désir, où il parvint à me baiser comme je ne l'avais jamais été, recevant les coups tendres de sa longue queue qu'il maîtrisait majestueusement, ne débandant jamais ; un garçon dans un cruising qui commença à désirer mon cul et le prendre avec fermeté ; un autre bien avant, à l'époque des saunas victorieux, qui me fit l'amour (sa tendresse) avec néanmoins un engin énorme. Je me retrouvais chez lui le week-end suivant pour des étreintes entrecoupées de repas, de sommeil, de promenades dans la forêt. Mais j'avais déjà dépassé le cap des petits amis, quatre s'étaient succédés dans ma vingtaine, et mon imagination commençait à déborder et à rêver de partenaires renouvelés, multiples. Pourquoi soudain cette envie du nombre ? Je ne sais pas, je n'avais jamais eu ce fantasme étant très jeune. Aujourd'hui, ce n'est vraiment plus un fantasme, mais une réalité dans laquelle je suis entré. Qui pourrait me dire pourquoi ce désir du nombre de partenaires, de corps, de visages, d'yeux, de queues alors que jeune, je me suffisais du cul rond, offert de mon non moins jeune amant pour y passer des heures ?

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Dernière réponse le 18 septembre
23 4

Photo de Lorrent
3.4 km • Versatile
a publié ce sujet
Baroudeur3
55 •
Merci pour ce partage toujours aussi pertinent... suave et terriblement entraînant... avec en filigrane cette fraîcheur, cette naïveté, de cette sexualité changeante ou évolutive. Merci
Cemoi87
60 •
Comme c'est joliment écrit cher Lorrent … et comme j'aimerais être ton voisin d'un jour ou d'une nuit dans le Paris du 18 ème 😘😘
BonBoulTrql
30 •
Très belles histoires, quand on goûte à être passif, on y revient souvent, c'est vrai :)
xralph93
46 •
Bien sympa
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