DRÔLE D'ENDROIT POUR UNE RENCONTRE ! 2 (SUITE)
"Ce n'est pas parce qu'une chose est bonne qu'on la désire...C'est parce qu'on la désire qu'on la juge bonne." Spinoza. Le pot battait son plein. Un air de jazz feutrait les conversations. Debout, de petits groupes s'étaient réunis par affinité. Le vin servi était à l'image du lieu, fruité, un nez agréable, mais aucune longueur en bouche. Je regardais Marc un verre à la main, superbement à l'aise dans ce genre d'endroit. il était drôle dans ses propos. Conversant avec une agréable dame brune, à laquelle il expliquait que le drame de notre époque était que la bêtise pense. Elle riait aux éclats de temps à autre. Je savais m'isoler moralement. Malgré mon côté "animal social" et pourvu d'un nombreux entourage constant, aimant et compatissant que je cultive avec envie et gourmandise, j'aimais la solitude. Celle qui me permet de me retrouver. De souffler, de me poser comme pour mieux me régénérer. Peut être aussi comme une indépendance naturelle et affirmée, et un goût pour la sérénité, et où une protection certaine. L'enfer, n'est-es-ce pas cet autre ? D'autorité, mon voleur d'accoudoir se saisit de mon verre presque vide, le déposa et m'en tendit un autre. À voix basse il me dit "Nous n'allons pas nous éterniser, tu passes la soirée avec moi. J'ai vu la tache sur ton pantalon" il reprit à voix intelligible "Mais tiens prends celui-ci, il viens d'être servi, il est frais et beaucoup plus gourmand" insista-t-il. Je me sentais comme privilégié tout à coup. Le tutoiement venait alors de chasser l'anonymat. Et il s'occupait de moi. Sensation inhabituelle mais néanmoins réellement rafraîchissante. J'essayais de garder une attitude normale, mais il sentait que j'étais totalement chamboulé. Un plaisir soudain m'envahit. Je bandais à nouveau. Son regard souriant et complice scrutant ma braguette, tout à coup anormalement imposante que j'essayais maladroitement de dissimuler, croisa le mien. Il imposa alors le tempo. Un convive nous proposa de partager leur souper. "C'est très gentil mais nous devons rejoindre des amis à un diner prévu de longue date " dit-il en aux quelques personnes restées autour de nous. Me fixant du regard, comme pour emporter mon acceptation. Après un rapide salut, nous nous éclipsions. "Ma voiture est tout près, je t'enlève pour un dernier verre chez moi. J'ai quelques bouteilles sympa ". J'acquiesçais et grimpais dans sa voiture qui nous mena directement à chez lui. Il me demanda d'allumer une cigarette et l'accrocha à ses lèvres. Qu'il était agréable de pouvoir souffler un temps et s'épancher sur une épaule compatissante, ferme et apaisante. Arrivés chez lui, il allait s'occuper du vin. La maison avait un cachet certain. Elle était a son image. Revenant avec deux verres, nous trinquions à ce moment particulier. Il pris mon verre, et le posa à côté du sien. Il saisit ma main me plaqua contre lui. Il me souriait. Son regard doux et malicieux me rassurais. Tout en m'embrassant il se déshabilla. Il se retrouvait nu devant moi. Je ne savais plus où poser mon regard. Il avait de larges épaules musclées, de belles cuisses galbées et façonnées par le sport, des larges pieds, et une queue superbe ! Elle était épaisse d'une plus qu'honorable longueur avec un beau prépuce laissant deviner un gland charnu et bien dessiné qui dominait une belle paire de couilles velues à remplir aisément la main d'un honnête homme. Il pris ma main et la posa sur son sexe. "j'avais très envie de te retrouver collé à moi" me dit-il. Son sexe était lourd et doux. Et commençait durcir et à se dresser. "J'en avais aussi envie que toi. À ce propos il faut que je te dise que... " il plaqua alors sa main sur ma bouche... en me susurrant "chut, ne dis rien.. laisses-toi faire. Je prends les choses en mains. Nous allons être connectés ". Il commença à me déshabiller. Et me décalotta. "Je vois que tu as bien mouillé. Tu as un très beau prépuce. Ce sera très utile. Allez déshabilles- toi ". Il me regardait faire. En effet j'avais tâché mon slip. Marc récupéra le précieux nectar et me demanda de lécher ses doigts. Mon coeur battait la chamade. J'étais terriblement excité. Il m'embrassa longuement. Ses lèvres charnues, son odeur masculine et suave, entre deux, aux relents de ciste protégeant la délicate immortelle et le genêt arborescent. Et l'attractivité de son derme enivrant faisait dresser nos sexes déjà complices. Nous étions collés l'un à l'autre. Je n'avais jamais ressenti cette attractivité pour un autre corps que le sien. J'étais totalement desinhibé et submergé par une chaleur intense. Comme si le temps venait de s'arrêter... D'une voix suave, mais d'un ton assuré et directif, il me demanda de m'agenouiller devant lui. Et de ne pas quitter son regard. Je m'exécuta. Il m'embrassa à nouveau, pris fermement mes mains les posa sur ses fesses et introduisit son sexe dans ma bouche.il posa les siennes sur ma nuque en accompagnant la cadence et imprima les mouvements. Je me retrouvais alors pour la première fois aux pieds d'un homme. Au bout d'un moment, il retira son sexe dur et rempli de la salive, le redressa en disant " je vais me connecter à toi." Répétait-il. Il caressa ma nuque, mes épaules, mes tétons, mon ventre, mes fesses. Il saisit mon sexe le décalotta et décalotta le sien. Son gland était luisant et mouillé. Plaquant alors son gland contre le mien, et recouvrit mon prépuce sur le sien et tira sur le sien pour englober le tout. " j'avais terriblement envie de ta bite contre la mienne" me dit-il. Je n'arrivais pas à décocher mot. "Accroches-toi à moi et suis bien le mouvement". Nos penis étaient connectés via nos prépuces. Il commença un mouvement de balancier, savamment orchestré, tantôt vers moi, tantôt vers lui. Il me tenait par les fesses. Je m'accrochais à ses épaules. La friction de nos bites tendues collées et dressées provoquais chez moi des fourmillements dans tous mon corps. Il conduisait ce sport acrobatique, mélange de puissance et subtilité avec brio. Il ouvrait et menait le bal. Marc ressentait mon excitation. Ma respiration s'accélérait, et je laissais s'échapper des gémissements de plus en plus intenses. Il gémissait lui aussi. D'une main il se mit à nous branler de plus en plus vite. De l'autre il saisit ma nuque et commença à m'embrasser intensément. Il augmentait la cadence des mouvements. Mes gémissements étaient croissants. Je constatais que mon plaisir nourrissait le sien. Et je me nourrissais du sien. J'avais l'impression que nos sexes allaient exploser. Cette chaleur ne cessa de grandir jusqu'au moment où je sentais des jets puisants taper contre mon gland. Marc était transfiguré. Il gémissait de plus belle. J'étais totalement en transe. Je m'accrochais à mon amant. C'est alors que je sentis une chaleur envahir tout mon ventre, le plaisir montait. Et dans un cri j'ejaculais puissamment. Nous étions tous les deux plaqués l'un contre l'autre en sueur. Dans les bras l'un de l'autre. Je repensais à ce poème d'Aragon... "Il y aura toujours un couple frémissant, Pour qui ce matin-là sera l'aube première. Il y aura toujours l'eau le vent la lumière...Rien ne passe après tout si ce n'est le passant." Petit à petit, nous reprenions nos esprits. Baignés dans une impressionnante flaque de sperme. J'apprendrais plus tard, tel monsieur Jourdain, que je venais de pratiquer le docking ou l'amarrage avec mon bel amant

