La saga du comte : Le geôlier et son serviteur acte III
Soudain je me réveillai, nu, allongé sur le ventre, la croupe cambrée, ma cuisse droite en bordure de lit tombant vers le sol.
Je fus étendu sur un lit à baldaquin, à colonne torsadée sombre, revêtu d'un velours vert foncé. Mon regard se porta sur l'atmosphère globale de la pièce.
Elle était petite, haute de plafond, les murs arrondis en pierre de taille calcaire épaisses, me permit de comprendre que je me situais dans l'antre d'un donjon.
Une petite fenêtre à vitraux d'époque renaissance éclaira modestement la pièce.
Une sobre cheminée, sans fronton, où un feu crépita, au fond du foyer une grande plaque en fonte avec des armoiries renvoya la chaleur, devant un modeste fauteuil du même ensemble que le lit, accompagna l'ensemble. Un tas de bûches de bois fendues fut à disposition à proximité.
Une petite table sombre aux pieds torsadés attira mon attention, il y avait un verre à pied, une aiguière en verre avec une poignée et un bec verseur en argent avec des motifs à relief.
Un modeste plat en étain, rempli de raisin, de pomme et de fromage.
À droite, une porte basse en ogive en chêne aux ferrures travaillées.
Je me levai et me précipitai pour aller en direction de la porte, afin de sortir, elle fut fermée!.
Je fus prisonnier! Une angoisse m'envahit, je m'aperçus qu'il y eut également un petit paravant en tissu modeste aux fleurs exotiques brodées aux couleurs chatoyantes.
Je regardai derrière, une chaise percée s'y trouva, ainsi que le cafetan que je portais pour ma présentation à l'ambassadeur.
J'allai vers la fenêtre, je l'ouvris, et je m'aperçus que je me trouvais dans le donjon le plus haut de la forteresse.
Au dehors, dans la cour, des soldats de l'armée d'élite ottomane s'y trouvèrent.
Le temps fut à l'orage dehors, les températures chutèrent, le ciel s'assombrit, les grondements du tonnerre se firent entendre au loin se rapprochant du château.
Je me rappellerai ma première rencontre aux hameaux de la reine, avec mon cher comte, la reine fuyant avec un serviteur vers le château, le même orage se profilant.
Quel mauvais présage m'attendit ?
Je refermai la fenêtre, enfilant mon caftan, la faim, la soif me prit, j'engloutis la nourriture mise à disposition, vidant l'aiguière de son eau.
Je mis quelques bûches dans la cheminée, puis je me blottis dans le fauteuil, la foudre se fit retentir, une violente pluie accompagnée de grêle se fit entendre, je m'assoupis.
Je me réveillai, entendant des pas s'approcher de la porte.
J'entendis une clé s'introduire dans la serrure, la porte s'ouvrit, laissant apparaître un homme d'une grande stature, d'une carrure
imposante, à la longue barbe et chevelure brune, libre, sa tête était coiffée d'un tricorne, son corps fut vêtu d'un long pardessus, une large culotte, accompagné d'une botte cuissarde, à gauche sa cuisse droite fut amputée, une jambe de bois accompagnée d'une béquille pour le soutenir dans sa démarche.
Son torse vêtit d'une chemise de lin avec de puissants pectoraux laissant ressortir une virilité affirmée.
Son allure peu conventionnelle me parut suspecte.
D'une voix ferme et forte, il me dit :
- Bonjour Bougre ! Tu es sous ma responsabilité, je suis un corsaire, prisonnier au service de l'ambassadeur.
Il reprit :
- Je m'appelle, Nicolas, je suis Corse, j'ai été chargé par son excellence de veiller sur tes besoins, tu es à présent au service de son bon plaisir, et du mien ! Demain, tu seras au service de la garde!
- Je ne comprends pas vos propos, Monsieur. Je suis en mission, envoyé par le député Maximilien de Robespierre de la Convention à Paris!
Il reprit :
- Tu es une putain, au service des queues qui se présentent à toi ! Dit-il d'un ton ferme ! L'ambassadeur a versé une forte somme à Robespierre, afin de te garder ici. Il te relâchera quand il repartira d'ici, sauf s'il décide de te ramener à Constantinople, dans un harem de saqi.
- Savez-vous, Monsieur, que je suis capitaine de la Garde Nationale !
- Robespierre a pris les dispositions, surenchérit-il !
Je fus stupéfait de ses dires. Je me sentis trahi.
Mon cher comte, alla-t-il laisser faire? Sut-t-il où je me trouvai ?
Je demandai :
- Cher ami, qui m'a enfermé ici ? Était-ce vous, les yeux du portrait quand j'étais avec l'ambassadeur ?
- Oui, bougre, dit-il ! J'ai été appelé pour te ramasser, par les gardes qui t'ont souillé ! Ils m'ont aidé à te transporter, j'ai fait ta toilette, et ensuite un garde janissaire t'a porté jusqu'ici. Maintenant tu es sous ma responsabilité, et tu vas t'occuper de mes bourses catin !
Il s'assit sur le lit et il me dit d'un ton autoritaire :
- Déshabille-moi !
Je m'exécutai, soumis, obéissant à mon geôlier.
J'ôtai son tricorne, il se releva afin que j'enlève son long et sombre pardessus.
Je m'assis cambré sur ses cuisses musclées afin d'enlever sa chemise.
Je découvris son torse nu, musclé, poilu sans excès, nous nous embrassâmes.
Puis j'enlevai sa cuissarde, son bas, je déboutonnai sa culotte, et je découvris son membre bandant, d'une bonne taille, avec ses bourses volumineuses.
Je fis tomber son vêtement à terre, m'abaissant afin de le lui retirer, ma tête glissant lentement entre ses cuisses, puis je découvris son mollet musclé, excitant, son pied long et fin.
Il me dit :
- Je sais de quoi tu es capable, occupe-toi de ma queue !
Je me mis entre ses cuisses, j'engouffrai promptement sa verge, lentement et suavement, sa respiration d'excitation se faisant ressentir, j'accélérai le rythme, je sentis soudain sa jambe de bois caresser mon antre.
Il prit la tête entre ses mains, me forçant à garder son sexe intégralement au fond de ma gorge, puis imposa le rythme, hurlant, il me dit :
- FAIS-MOI JOUIR, BOUGRE !
Je m'exécutai devant ce mâle dominant, me soumettant à son ordre.
Il fut fougueux, ma bouche, malmené par ce puissant maître.
Il me dit :
- LÈVE-TOI CHIENNE !
J'obéis. De ses bras musclés, il se releva pour se coucher sur le lit.
J'anticipai son attente, me plaçant sur lui, enfonçant sa verge en moi.
Il mit ses mains sur mes hanches, tout en imposant sa cadence vive, irrespectueuse, sans ménagement, me traitant avec mépris.
Mon orifice ouvert, accueillit généreusement cette nouvelle saillie.
Je gémissais fortement, il me plaqua soudain contre lui, me bloquant contre lui, me pilonnant égoïstement, frénétiquement.
Puis, il me gifla les fesses et me dit :
- Alors, putain, tu préfères la mienne, ou celles des coupés ?
Je ne répondis pas, le provocant, intelligemment.
- Tu ne réponds pas, putain! Tu es excitant, je vais t'en faire voir !
Il appelle de sa forte voix :
-POLICHINELLES !
Je me demandai qui il voulut appeler?
Tout en me limant férocement, soudain, entre deux gémissements, je vis arriver un homme nain.
Il arriva près de nous, Nicolas lui dit :
- Prends son cul !
Ce nain fut, malgré son handicap, un fort bel homme, soigné d'apparence. Il se déshabilla, nu, il inséra sa verge, vigoureuse, épaisse, rejoignant celle de son comparse.
Je fus envahi de honte et de plaisir, mon orifice, pris, malmené par ce petit homme fougueux, n'hésitant pas à gifler ma croupe.
Je gémis intensément, mon torse toujours plaqué sur le torse de Nicolas.
Sa main droite sur ma tête, m'obligeant à le regarder, yeux dans les yeux, son regard noir inquisiteur, me dominant, il ne ménagea pas ces mots :
- Vas-y nabot, défouraille-toi! Dans la chatte de cette chienne de bougre!!!
- A vos ordres, capitaine !
Le petit homme accéléra la cadence, provoquant une transe en moi, son endurance me satisfit pleinement.
Je me posai toutefois la question, pourquoi eut-il appelé Nicolas, capitaine ?
Quel secret allais-je découvrir ?
Qui était le beau et ténébreux Nicolas ?
Soudain, Polichinelles, ce fougueux petit mâle, m'empoignant fermement, jouit dans mes entrailles, il se retira, laissant à mon mystérieux capitaine à la jambe de bois, la pleine occasion d'une ultime humiliation.
Mon orifice béant, saillit, lui fit entreprendre à son tour, à nouveau une cadence effrénée, nos corps enlacés transpirant, nous hurlâmes de plaisir, il jouit enfin, puissamment, dans un brame de cerf, d'un éjaculat abondant, me faisant jouir à mon tour sur son torse viril.
Leurs foutres coulant déjà de mon orifice, se dirigeant vers l'intérieur de mon entrejambe.
Je fus excité de cette scène.
Nicolas fut un maître hypnotique, mystérieux, excitant.
Ce délicieux satyre unijambiste n'en eut pas terminé avec moi…
Je n'allais pas tarder à le découvrir…😏

