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Léonard, la passion dans une vie.

Chapitre 2
Les fesses de Louis

Léonard arriva à la gare de Forges-les-Eaux. La locomotive à vapeur arriva en gare à l'heure dite.
Il connaissait bien cette petite ville thermale pour y avoir vécu quelques années dans sa jeunesse.
Il descendit du train, se retrouvant sur le quai.
Louis était face à lui, souriant, le regard rieur, amoureux ; il avait un costume similaire à celui de son tendre ami.
La société française de 1914, encore marquée par une certaine pudeur d'approche, ne leur permit pas de s'étreindre, on ne sait jamais, un gendarme pourrait les apercevoir et leur infliger une amende de 5 francs chacun!
Ils se serrèrent la main fortement et virilement.
Louis lui proposa de partir à vélo, lui ayant ramené une bicyclette en plus de la sienne.
Ils quittèrent rapidement la gare, la cohue de la petite station, pour ensuite prendre les chemins de campagne en pédalant puis en chantant, des petits airs à la mode tels que la polka des english's…
Ils finirent par arriver devant une grille en fer forgé à double battant, de très haute taille, de couleur argentée, avec un blason au centre.
Louis sortit de la poche de sa veste une grande clé en fer, qu'il introduisit dans la serrure afin d'ouvrir.
Ce geste phallique interpella Léonard qui regarda la croupe cambrée de son ami, aux travers de son pantalon, ses fesses rebondissantes, fermes, lui provoqua une érection.
La porte s'ouvrit, ils la passèrent, remontant à vélo la longue allée en terre battue.
Sur les deux côtés se trouvaient des arbustes fleuris aux parfums enivrants.
Le manoir en brique rouge du début du Second Empire, avec ses deux tourelles typiques, leur apparut de plus en plus proche.
Au centre, un escalier en pierre aux marches arrondies accompagnées de balustrades en tuffeaux invitait à la tentation, les deux complices.
Ils possèdent leurs vélos le long de l'escalier.
L'endroit bucolique isolé, loin de tout, serait leur terrain de jeu.
Louis se rapprocha de Léonard, de leurs regards échangés, ils n'avaient pas besoin de discuter pour se comprendre.
Jamais les deux amis ne ressentirent une passion aussi fulgurante.
Louis caressait les mains de Léonard.
Ces grandes mains viriles, fermes, de travailleurs l'excitaient énormément.
En un instant, Louis porta ses lèvres sur celles de son compère.
Ils s'empoignèrent fougueusement, leurs moustaches respectives s'entremêlant, ils se galochèrent passionnément.
Leurs mains se baladèrent sur leurs bustes.
Louis fut entreprenant, paraissant plus expérimenté, il n'hésita pas à porter sa main sur le sexe de son ami, le caressant, pressant légèrement sa verge érectile aux travers de son pantalon.
Léonard fut troublé, il ne s'offusqua pas, bien que découvrant une pratique masculine inconnue.
Louis lui dit :
- Mon amour, suis-moi!
Il prit sa main et il l'entraîna vers l'arrière de la propriété, lui laissant découvrir un vaste parc luxuriant, aux arbustes fleuris, agrémenté de rosiers aux parfums exquis, dissimulant derrière eux un vaste étang où crapauds et grenouilles abondaient.
Léonard entraîna son ami à l'intérieur d'un majestueux saule pleureur et le plaqua contre le tronc.
Il l'embrassa passionnément, en se déshabillant à la hâte.
Aidé par Louis, il se retrouva nu rapidement.
Il se dévêtit à son tour, ils purent se contempler mutuellement, tous les deux bandant sous le regard de l'autre.
Louis se blottit contre Léonard, il se sentit aimé de lui.
Il lui avoua :
- Tu es pour moi, un ami précieux, et je t'aime profondément.
Léonard lui dit alors :
- Je pense beaucoup à toi, tout le temps, depuis nos classes. Mais ce genre d'amour est nouveau pour moi, je t'aime aussi.
Lui qui était si grand, il avait dans ses bras, ce cher Louis dont les larmes de bonheur coulaient le long de ses joues…
Ils s'embrassèrent longuement.
Léonard était touché par la fragilité du caractère de son ami, par sa sensibilité.
Louis à présent se trouvait à genoux devant lui, il porta ses douces lèvres sur le gland de son ami, l'engloutissant délicatement, pour ensuite avaler sa verge…
Léonard fut stupéfait de la délicieuse audace de son complice, Il découvrit des sensations qu'il ne connaissait pas, le gamahuchage étant pratiqué par les femmes de mauvaise vie! Dont il n'avait jamais fréquenté leur couche.
Louis se déploya avec passion à cet art, afin de donner un plaisir immense à son cher et tendre amant.
La douceur de sa langue contre son gland le fit gémir instinctivement, il le regardait faire, yeux dans les yeux…
Il leva les yeux au ciel, admirant dans ce moment charnel puissant, une rivière de diamant, fruit de la lumière du soleil qui s'esquissait entre les feuilles du saule où il était.
Il caressa sans relâche amoureusement la tête de son amant dont les va-et-vient l'excitaient beaucoup.
La gourmandise de Louis lui parut délicieusement insatiable.
Il sentit la jouissance monter…Ne sachant que dire, ou faire, bien néophyte dans ce domaine, il jouit soudainement, ses doigts s'agrippant dans la chevelure blonde de Louis.
Il reçut avec plaisir la semence de son amant, l'avalant avec délice.
Léonard fut étonné des pratiques de Louis, où eut-il appris à faire tout cela ?
Il n'osa lui poser la question.
Il l'aimait, tel qu'il l'était, aimant partager avec lui cette sexualité particulière qu'il découvrait.
Louis lui dit :
- Tu as aimé mon amour?
- Oui, beaucoup, répondit-il!
- Viens! Allons-nous baigner !
Ils plongèrent nus dans l'étang, ils nagèrent, chahutèrent, comme deux vrais camarades, tout en se baignant, ils chantèrent d'autres airs du moment.
Quand ils sortirent de l'eau, Léonard vit à nouveau les fesses de son amant, belles, rebondissantes, sensuelles, imberbes…Il les lui caressa, sans hésitation, ce qui permit à Louis de l'inviter à retourner sous le saule afin de continuer leurs aventures…
Allongé, enlacé, l'un derrière l'autre, Léonard, bandant à nouveau, son sexe contre la fente de son ami, le pénétra naturellement, bien qu'il n'eût jamais fait cela auparavant.
Il ne lui demanda pas la permission, Louis gémit de plaisir, lui demandant de ne pas arrêter.
Il le prit fermement, laissant son instinct le guider, ne se réprimandant pas comme quand il faisait son laconique devoir conjugal.
Louis l'excitait beaucoup, sa liberté, l'excitait, l'intimidait, il n'était pas habitué à cela.
Il lui fit l'amour passionnément.
Louis gémissant, couché sur le côté gauche, son dos contre le torse de Léonard.
L'excitation atteignant son paroxysme, excité par l'ouverture, les gémissements de son amant, il jouit, le fécondant dans un déchargement bestial, ferme et sensuel.
Il se retira ensuite.
Ils restèrent enlacer l'un contre l'autre, s'embrassant, se caressant, discutant…
Le temps passait, Léonard découvrit en ce jour ce qu'il n'eut jamais osé imaginer… il aimait Louis plus que tout…
Le manoir du vicomte fut pour lui, inoubliable, et resterait dans sa mémoire pour toujours, sans oublier la mémoire olfactive des roses et arbustes.
Ils se rhabillèrent, l'heure passant, les ramenant vers leurs vies monotones chacun de leur côté, ils s'embrassèrent pour la dernière fois avant de reprendre le chemin du retour. Louis ferma le portail de la propriété, gardienne de leur amour secret.
Puis, ils repartirent à vélo en direction de la gare.
Ils se quittèrent sur le quai en cette fin d'après-midi.
La locomotive démarra en destination de Paris, derrière la vitre du wagon où était assis, Léonard, le fixa du regard, ne le quittant pas jusqu'à l'éloignement du bout du quai.
Il avait le coeur gros, mais il s'aimait, et il allait se retrouver le samedi suivant…

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Dernière réponse le 15 juin
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Photo de hypersensible
40 • hypersensible
339 km • Passif
a publié ce sujet le 14 juin
nonocool
56 • nonocool
Très très bien écrit. Magnifique. Ça change vraiment de ce qu'on peut lire souvent dans les récits publiés sur gaymec. Bravo !
En plus … j'adore Forges-les-Eaux ! 😍😍👍
Samedi
40 • hypersensible
Merci beaucoup pour ton compliment c'est très gentil...😊 merci à toi pour m'avoir lu😊😘 • Samedi
56 • nonocool
Je t'en prie, continue à publier et à relever le niveau de gaymec. • Samedi
40 • hypersensible
Merci à toi😊😘 • Samedi
gayartiste
62 • gayartiste
Très belle et touchante histoire !! Bravo pour ces deux chapitres très bien écrits.. C'est assez rare pour que cela soit dit.
Samedi
40 • hypersensible
Merci beaucoup 😊 cela me touche énormément 😊 la suite de la saga sera écrite prochainement…😉😘 • Samedi
cendre
65 • cendre
Très belle écriture pour une histoire cachée d'un autre siècle. Cette touche de sensualité qui met nos sens en éveil nous transporte dans un autre monde, au temps où les amours maudits se vivaient dans la clandestinité et duraient parfois toute une vie
Dimanche
40 • hypersensible
Merci beaucoup, c'est très gentil à toi😊.Oui, je pense que le fais de ne pas avoir accès librement à cette sexualité interdite rendait les sentiments plus intenses, et les relations plus fortes… le contraire des relations d'aujourd'hui… • Dimanche
gay63800-a-3
38 • gay63800-a-3
Encore une de tes très belles histoires. Hâte de te lire à nouveau...
Dimanche
40 • hypersensible
Merci beaucoup à toi pour ton compliment 😊 la suite est prévue pour bientôt 😊😘 • Dimanche
Oberon79
53 • Oberon79
Toujours aussi bien écrit j'adore ton style et tes histoires.... merci beaucoup
Dimanche
40 • hypersensible
Merci beaucoup à toi pour ta fidélité 😊 • Dimanche
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