Lundi soir à Binic (22)
Lundi soir, Binic baignait dans cette lumière douce de bord de mer. J'étais assis dans un petit restaurant, tranquille, savourant mon dîner. Entre deux bouchées, j'ai ouvert Grindr. Le réseau était faible, mais un message est arrivé.
Un homme d'une quarantaine d'années, corps mat, regard sûr, sourire franc. Il pouvait recevoir, mais pas longtemps : son compagnon rentrerait dans moins d'une heure. Il aimait dominer, aimait les soumis. Pas vraiment mon style, mais le peu de temps que nous avions rendait la rencontre irrésistible.
Le serveur m'a proposé un dessert.
— Non merci, mon dessert m'attend ailleurs, ai-je répondu en souriant.
Quelques minutes plus tard, j'étais sur la route. Huit minutes annoncées par Waze, et déjà l'excitation me tenait en alerte. La petite maison du village se détachait au bout d'une ruelle. Une lumière filtrait derrière les volets.
Il m'attendait à la grille, son chien à ses pieds, le téléphone à la main. Beau, sûr de lui, un regard qui promettait déjà beaucoup.
— Entre vite, me dit-il.
À l'intérieur, la maison sentait la vie quotidienne : un peu de bois, un parfum discret, une atmosphère familière. Il vérifia son téléphone, puis m'invita à monter à l'étage. L'électricité était palpable. Peu de mots, beaucoup de gestes.
Nous nous sommes déshabillés rapidement. Je me suis mis à genoux devant lui, et sa semi-molle a réagi aussitôt à ma bouche. Il gémit, commence à poser une main sur ma tête, mais je le prends en gorge profonde et le pousse sur le lit.
— Putain, mais mon mec ne m'a jamais fait ça, murmure-t-il entre deux souffles.
Je continue, le dévorant, léchant ses boules et descendant jusqu'à son petit trou. Il souffle à chaque fois que ma langue le touche. Il se lèche un doigt et joue avec mon petit trou à moi, m'excitant encore plus. Je lui fais quelques gorges profondes supplémentaires, prenant le contrôle de la scène.
Il s'allonge sur le dos. Je me relève et m'empale sur son pieu. Nos corps se trouvent, face à face, rythme et respiration mêlés. Quand il finit par jouir dans moi, il s'affale sur le lit, haletant :
— Tu es redoutable toi.
Je reste collé à lui un instant, savourant l'intensité du moment. Puis il regarde son téléphone : son compagnon rentrera dans quinze minutes. Nous nous rhabillons doucement, encore essoufflés, en riant. Il me propose de passer sous la douche pour évacuer sa semence, mais nous savons tous les deux que cette rencontre n'est qu'un début.
— Tu reviens quand dans le coin ? me demande-t-il avec ce sourire espiègle.
Je repars en sentant encore son odeur sur moi, avec la certitude que ce soir-là, Binic m'a offert une parenthèse brûlante, courte mais mémorable.
 
											 
                     
         
         
         
        