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Un nouveau jour 5

Chapitre 1 : La course et les regardsLe soleil de l'après-midi tapait fort sur le campus, et le couloir du dortoir s'était transformé en une piste de course improvisée. Des chaises renversées, des sacs à dos empilés et un vieux tapis roulé servaient de parcours d'obstacles pour le « grand concours de brouette ». Les rires et les cris des étudiants résonnaient, attirant une petite foule de curieux qui s'entassaient aux extrémités du couloir. Max, auto-proclamé maître de cérémonie, brandissait une cuillère en bois comme un micro, hurlant des commentaires absurdes.« Mesdames et messieurs, bienvenue au championnat intergalactique de brouette ! » brailla-t-il, tandis qu'Olivier, à quatre pattes, faisait mine de s'échauffer comme un athlète olympique. Léo, son coéquipier, ajustait ses lunettes avec un sérieux exagéré. « Prêt à porter ce tracteur humain jusqu'à la victoire ! »Tom, accroupi, tenait les chevilles de Martin, qui se soutenait sur ses mains, prêt à « courir » en mode brouette. La proximité de Martin – ses bras musclés tendus sous l'effort, son t-shirt relevé dévoilant une bande de peau – faisait monter une chaleur traîtresse dans la nuque de Tom. Concentre-toi, idiot, se répétait-il, mais ses yeux glissaient malgré lui vers le sourire en coin de Martin.« T'es prêt, Tom ? » demanda Martin, jetant un regard par-dessus son épaule. Ses yeux pétillaient, comme s'il savait exactement l'effet qu'il avait.« Ouais, ouais, » marmonna Tom, resserrant sa prise. « Mais si on perd, c'est ta faute. »Max donna le signal de départ en frappant une casserole avec sa cuillère. « GO ! »Le couloir explosa en un chaos hilarant. Olivier, poussé par Léo, fonçait comme une locomotive, renversant presque un obstacle. Martin, agile, avançait vite, mais Tom trébucha sur un sac à dos, manquant de les faire tomber tous les deux. « Hé, t'essaies de me saboter ou quoi ? » rigola Martin, son rire vibrant dans l'air.Malgré leurs efforts, Léo et Olivier franchirent la ligne d'arrivée – une corde à linge tendue par Max – en premiers, suivis de peu par Tom et Martin. Max, hors d'haleine, sauta sur Olivier pour célébrer, tandis que Léo levait les bras en criant : « Les pizzas sont pour vous, losers ! »Tom, essoufflé, aida Martin à se relever. Leurs mains s'effleurèrent, et Tom sentit son coeur rater un battement. Martin ne retira pas sa main tout de suite, et son regard s'attarda un peu trop longtemps. « Pas mal pour une première, » murmura-t-il, sa voix douce contrastant avec le vacarme ambiant.« Ouais, » répondit Tom, la gorge sèche. « Faut qu'on parle, non ? »Martin hocha la tête, un sourire discret aux lèvres. « Après. Viens me trouver dehors, près du vieux chêne. »Le reste de l'après-midi passa dans un brouhaha de blagues et de pizzas commandées – payées à contrecoeur par Tom et Martin. Mais Tom ne pensait qu'à une chose : cette conversation. Et à ce qu'il allait bien pouvoir dire.Chapitre 2 : Les mots qui brûlentLe vieux chêne, à l'écart du dortoir, était baigné par la lumière dorée du crépuscule. Tom, les mains enfoncées dans les poches de son jean, attendait nerveusement, triturant une brindille du bout de sa chaussure. Martin arriva, toujours dans son t-shirt gris froissé, ses cheveux encore plus en bataille après la course. Il s'appuya contre l'arbre, croisant les bras, et regarda Tom avec une intensité qui le fit presque reculer.« Bon, » commença Martin, sa voix plus douce que d'habitude. « Tu voulais me parler hier, non ? T'avais l'air… je sais pas, préoccupé. »Tom déglutit, sentant son pouls s'accélérer. Il avait répété ce moment des dizaines de fois dans sa tête, mais maintenant, face à Martin, les mots s'emmêlaient. « Ouais, c'est… compliqué. » Il passa une main dans ses cheveux encore humides de la douche d'après-course. « Écoute, Martin, je t'aime beaucoup. Vraiment. T'es… t'es différent, tu sais ? T'as ce truc, ce sourire, cette façon de me regarder qui me retourne complètement. »Martin haussa un sourcil, mais son sourire s'élargit. « Wow, Tom, t'y vas fort. » Il fit un pas plus près, son regard ne quittant pas celui de Tom. « Et… c'est tout ? »Tom sentit son visage s'enflammer. « Non, c'est pas tout. C'est là que ça devient bizarre. Parce que… Max, Léo, Olivier… ils sont tellement cools, eux aussi. Max avec ses conneries, Léo avec son humour, Olivier avec son côté brute attachante. J'ai… j'ai un crush sur vous quatre. » Il lâcha un rire nerveux, se frottant la nuque. « C'est débile, je sais. J'arrive pas à choisir, et je me sens comme un idiot. »Martin resta silencieux un instant, puis éclata de rire – un rire franc, sans moquerie. « T'es sérieux ? Un crush sur nous quatre ? Tom, t'es un sacré numéro. » Il posa une main sur l'épaule de Tom, et ce simple contact fit frissonner ce dernier. « Écoute, je vais pas te mentir, t'es mignon quand t'es tout perdu comme ça. Mais… moi aussi, j'ai un truc à dire. »Tom retint son souffle. « Quoi ? »Martin baissa les yeux, soudain moins sûr de lui. « Toi et moi, on a un truc, non ? Ces regards, ces moments… je les sens aussi. Mais je veux pas te mettre la pression. Si t'es confus, prends ton temps. » Il releva les yeux, son sourire en coin revenant. « Par contre, je vais pas te faciliter la tâche. »Tom sentit son coeur faire un salto. « T'es pas censé rendre ça plus compliqué, Martin. »Martin haussa les épaules, riant doucement. « Désolé, c'est ma spécialité. » Il se redressa, son ton redevenant sérieux. « Mais si t'as besoin de trier tout ça, fais-le. On est là, tous les quatre. Et on t'aime bien, tu sais. »Chapitre 3 : Le défi des motsDe retour au dortoir, Tom ne pouvait pas échapper aux taquineries de Max, Léo et Olivier, qui avaient flairé qu'il se passait quelque chose. Assis en cercle sur le sol de la chambre de Max, entourés de boîtes de pizza vides, ils lancèrent une idée absurde – typique d'eux.« Ok, Tom, » déclara Max, brandissant une part de pizza comme un sceptre. « T'as un crush sur nous tous ? Alors, prouve-le. Écris-nous une déclaration d'amour, à chacun. La plus belle gagne, et le gagnant… ben, on verra ! »Léo éclata de rire. « Sérieux ? Un concours d'amour ? T'es vraiment un génie, Max. »Olivier, mâchant bruyamment, hocha la tête. « J'veux une déclaration épique. Genre, avec des métaphores sur des tracteurs. »Martin, adossé au mur, croisa le regard de Tom. « T'es partant ? »Tom soupira, mais un sourire naquit sur ses lèvres. « Vous êtes insupportables. Ok, défi accepté. Mais je vais pas faire ça en une nuit. Donnez-moi… trois jours. Une déclaration par jour. »Jour 1 : Max
Tom s'assit à son bureau, une feuille blanche devant lui. Écrire pour Max était un défi. Il était bruyant, exubérant, toujours à fond. Mais sous ses blagues et son boxer à pizzas, il y avait une loyauté sans faille. Tom griffonna :
Max, t'es comme une pizza brûlante sortie du four – un peu trop, parfois, mais impossible à ignorer. T'as cette énergie qui fait vibrer tout le monde, et même quand tu me rends fou, je peux pas m'empêcher de sourire. T'es le genre de chaos que j'adore avoir dans ma vie.Jour 2 : Léo
Pour Léo, Tom choisit ses mots avec soin. Léo était observateur, malin, toujours prêt à balancer une vanne mais aussi à écouter.
Léo, t'es comme un livre que je veux relire sans arrêt. T'as cette façon de voir les choses, de capter les détails que personne ne remarque. Avec toi, je me sens compris, même quand je dis rien. T'es mon ancre, même dans ce bordel de dortoir.Jour 3 : Olivier
Olivier était une force de la nature, brute et douce à la fois. Tom sourit en pensant à lui.
Olivier, t'es un tracteur – pas seulement parce que t'es fort, mais parce que t'avances, peu importe les obstacles. T'as ce côté brut qui cache un coeur énorme. Avec toi, je sais que je peux être moi, même si tu ronfles comme une tronçonneuse.Le dernier soir, Tom lut ses déclarations à voix haute devant les quatre amis, dans la salle commune. Max siffla, Léo applaudit, Olivier rougit en marmonnant un « pas mal », et Martin… Martin le regarda avec une intensité qui fit trembler sa voix.« Et moi ? » demanda Martin, un sourire en coin.Tom déglutit. « Toi, Martin… t'es le regard qui me fait perdre mes moyens. T'es la promesse d'un ‘après' que j'ai peur de rater. Je pourrais écrire des pages, mais tout ce que je veux dire, c'est que t'es partout dans mes pensées. »Un silence suivit, seulement brisé par Max qui lança : « Ok, Tom gagne le concours d'amour ! »Mais pour Tom, le vrai défi commençait maintenant : comprendre ce qu'il voulait vraiment, et avec qui. Les rires reprirent, le dortoir retrouva son chaos habituel, et quelque part dans ce désordre, Tom savait qu'il trouverait sa réponse – peut-être pas aujourd'hui, mais bientôt.

Dernière réponse le 28 octobre
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Photo de sexyvoice
121 km • Versatile
a publié ce sujet
TransMascGay
43 •
Ton histoire me fait vibrer 😅
Tu amènes les choses avec douceur, puis cela s'accélère petit à petit ! J'adore 😏
Murepourjeune
55 •
C bon de te lire !!