VIEUX TRAIN, JEUNE MEC
C'était avant les TGV, l'époque où une motrice trainait quelques wagons et s'élançait dans les campagnes. Je revenais de Rennes où j'avais visité de la famille pendant plusieurs jours. Je n'avais fait aucune rencontre et mes yeux se posaient avidement sur beaucoup de beaux visages masculins dont le contrôleur qui venait de passer. C'était mi-septembre, fin d'après-midi et le train faisait de nombreux arrêts en allant vers Nantes.
Un jeune mec -à peu près mon âge- était monté après Rennes et vu notre disposition dans le wagon je n'arrêtais pas de le regarder quand il baissait les yeux, ivre d'envie, ceci d'autant plus qu'il portait un débardeur mettant en valeur des épaules bien carrées. Tandis que je regardais ces épaules, il releva un peu trop vite la tête et nos yeux se croisèrent ; je vis l'espace d'un instant qu'il n'était pas indifférent, mon coeur battait fort car je n'avais pas du tout pensé qu'il pouvait être homo. Pourtant les regards disent en un instant. Je pensai : est-ce que j'ose ? Je lui jetai un dernier regard et me levai pour aller dans ces toilettes ferrailleuses, bruyantes, des trains de cette époque-là. Je laissai la porte entrouverte et comptai jusqu'à 15. Si à 15 il ne venait pas j'abandonnerai ; à 13 la porte s'entrouvrit, c'était lui. Il referma la porte et me fis rapidement signe de m'agenouiller, imposant par là même son désir sans timidité. Il sortit une queue déjà bandée dont la perspective et le gland me firent littéralement transpirer d'envie, je le suçais aussitôt et sentit que pour moi, cette queue magnifique n'était pas que sexuelle : elle me permettait aussi d'atteindre sa carrure et sa beauté, sa queue, va et vient, sa queue de plus en plus profond, devenait le lien à tout ce mec, j'y mis tellement d'ardeur qu'il banda davantage et finit par jouir sur mon torse. Il prit du papier et me le tendit, je fis signe que non, je voulais garder ce sperme généreux et même je l'étalais sur ma peau sous son regard un peu éberlué. Je remis mon tee-shirt par-dessus, j'eux un sourire et lui aussi finalement.
Nous sortîmes, moi un peu anxieux, mais le wagon était quasi désert et le contrôleur était sans doute à l'avant du train. Nous nous réinstallâmes à nos places respectives et nous nous regardions. Il me fit signe de venir à côté de lui, on parla de quelques banalités avant de venir dans le vif du sujet : il avait aimé comme je le suçais et moi j'avais aimé sa queue et son éjaculation silencieuse mais abondante. Il me dit qu'il avait une copine, qu'il la rejoignait justement, elle n'aimait pas faire ce qu'on avait fait et il lui arrivait de temps à autre de trouver un mec pour lui faire plaisir, assez souvent même, souligna-t-il, il aimait se faire sucer, il n'avait pas l'impression de tromper sa copine pour ce simple plaisir : il trainait parfois à Baco à la nuit tombée, où faisait des rencontres dans la rue ; une fois à Paris il était même allé dans un sauna (beaucoup de vieux précisa-t-il) et il eut durant quelques heures le loisir d'être rassasié pour un bon bout de temps par différentes bouches dont certaines (il eut un petit rire) expertes.
Je lui dis que j'enviais sa copine (il précisa qu'elle aimait tout ce qui tournait autour de sa chatte) et je lui redis combien sa queue était bonne, exceptionnelle, il écarta les jambes pour me montrer combien mes paroles le faisaient réagir, nous repartions dans les toilettes et il redégaina, j'avais sur les lèvres un gland épais et la longueur d'une tige qui me poussait à me surpasser, si bien qu'à la fin j'orientais sa bite vers mon tee-shirt que je n'avais pas enlevé cette fois ci et il envoya plusieurs giclées d'un jus abondant qui s'imprégna sur le tissu de mon tee-shirt. Une fois que je fus relevé, il me gratifia d'un baiser de prince charmant sur les lèvres et m'agrémenta d'un tu suces bien de prince non moins charmant. J'étais aux anges d'avoir fait visiblement un réel plaisir à ce jeune mec aux épaules carrées et qui m'impressionnait.
Avant que nous ne ressortions, il me dit qu'il penserait à ma bouche ce soir en baisant sa copine et je frissonnais à voir cette queue encore bien dure même après éjac, en songeant qu'elle serait ce soir dans une chatte -celle de sa copine qui aimait prendre- puis il rangea sa queue. C'était bien fini.
J'avais à ce moment là un petit studio à Nantes, j'y rentrai ce soir-là et annulai aussitôt un dîner dans une crêperie avec des amis. J'avais comme un brin de mélancolie et je voulais rester seul avec le tee-shirt, le sentir, me souvenir et relié par cette odeur à une ombre que je ne tenais plus, penser en oubliant mon plaisir au plaisir de ce gaillard au magnifique visage et à la non moins belle queue qui peut être en ce moment était justement en train de baiser sa copine tandis qu'elle lui mettait la main dans les cheveux. Je m'endormais à minuit le nez dans le tissu, la tête pleine pour plein de rêves interdits, mais c'était sa copine qui avait en plus de sa queue son visage, sa chevelure, ses yeux dans les yeux, ses mains peut-être sur ses épaules carrées ; il y avait un brin de jalousie dans mes rêves.
