Je veux du sexe, oui… mais je veux qu’il ait une âme
Aujourd'hui, sur les applis, tout va vite. On match, on s'envoie deux mots, on parle cul, on se chauffe, on se voit, on baise… et souvent, on s'oublie.
Mais moi, j'en veux plus. Pas une romance à la Disney ou un conte de fées, juste quelque chose de vrai.
Un regard qui reste après l'orgasme, une main qui revient.
Un corps qui me prend avec envie… et qui me redemande, pas juste pour le plaisir, mais parce que je l'ai touché autrement.
J'aime le sexe. J'aime qu'on me désire, qu'on me prenne, qu'on me fasse vibrer.
Mais j'aime aussi qu'on me parle. Qu'on me retienne. Qu'on me découvre.
Et chaque fois que je le dis, je sens que ça dérange.
Comme si vouloir une connexion sincère était devenu suspect.
Comme si l'amour faisait peur, surtout quand il naît dans un monde saturé de bites en pixels et de promesses sans lendemain.
On ghoste dès que ça devient trop réel.
On fuit l'attachement comme s'il brûlait.
On est noyés dans les profils, les stimulations, les fantasmes… et pourtant, je trouve qu'on est seuls.
Est-ce que le sexe facile a rendu l'amour plus difficile à construire ?
Est-ce qu'on a oublié comment se séduire autrement que par une photo bien cadrée et une phrase bien salace ?
Moi, je veux qu'on me baise avec envie, oui, qu'on me plaque, qu'on me gifle doucement, qu'on me fasse gémir.
Mais je veux aussi qu'on me regarde après. Qu'on me parle. Qu'on me rappelle.
Qu'on me redemande, pas juste pour mon cul, mais pour ce que je suis quand je suis nu, entier et vivant.
Alors voilà.
Comment on dit qu'on veut plus sans faire fuir ?
Comment on repère ceux qui cherchent aussi quelque chose de chaud, de cru, mais de profond ?
Est-ce qu'on peut encore aimer dans un monde qui baise vite ?
Et est-ce que ça vaut le coup d'essayer… encore ?



