Loyauté, besoin et vérité
On m'a récemment donné cet exemple :
“Si quelqu'un travaille dans ma boutique et me dit qu'il est digne de confiance, mais qu'après des années je découvre qu'il vole, peut-on encore dire qu'il est loyal ? Même s'il me dit qu'il avait besoin d'argent ?”
C'est un exemple fort, mais il repose sur une vision rigide de la loyauté… Comme si elle ne pouvait exister qu'en version pure, sans faille, sans nuance.
Alors j'ai envie de proposer un autre exemple :
Imagine un couple. L'un est végétarien par conviction profonde. L'autre aime la viande, mais s'abstient pendant des années, par amour et respect. Un jour, il craque, mange un steak en cachette, puis l'avoue.
Est-ce une trahison ? Ou le signe d'un besoin longtemps tu, d'un effort sincère qui a atteint ses limites ?
Selon moi, la loyauté ne se mesure pas à l'absence d'écart, mais à la capacité d'être vrai.
Mentir à l'autre, oui, c'est problématique.
Mais se mentir à soi-même, au nom d'un principe hérité, d'une morale figée, est-ce vraiment plus noble ?
Je ne cherche pas à convaincre, juste à ouvrir une autre lecture.
Je respecte les choix de chacun. Et même si j'ai toujours été fidèle, ça ne m'empêche pas d'avoir l'esprit ouvert et de chercher à comprendre.
 
											 
                     
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
                            